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Gestion des matériaux de déconstruction, une approche durable et circulaire

Le secteur du BTP est largement reconnu comme l'un des principaux contributeurs à la pollution en France, générant environ 19% des déchets, représentant 43% de la consommation énergétique annuelle et contribuant à hauteur de 23% des émissions de CO2. Face à ces défis environnementaux, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte en France incite les entreprises du BTP à adopter des pratiques plus durables, notamment en s'inscrivant dans un modèle d'économie circulaire, conformément aux objectifs de développement durable de l'Agenda 2030.

La distinction entre démolition et déconstruction

La gestion des matériaux de déconstruction joue un rôle essentiel dans cette transition vers une économie circulaire. Pour ce faire, il est important de distinguer entre la démolition rapide de la déconstruction plus méthodique.

La démolition, bien que rapide et efficace, présente le désavantage de ne pas effectuer de tri préalable des matériaux, compliquant ainsi le processus de recyclage et le rendant moins écologique.

À l'inverse, la déconstruction est une approche plus rigoureuse, triant méthodiquement tous les éléments d'un bâtiment dès le processus de destruction. Bien que cette méthode prenne plus de temps que la démolition, elle s'avère plus écologique et économique à long terme.

La gestion de ces déchets

Au fil du temps, la gestion des déchets dans le secteur du BTP a subi une transformation significative, passant d'une approche axée sur l'enfouissement à une orientation plus écologique et durable. Historiquement, l'enfouissement était la norme prédominante pour l'élimination des déchets de construction et de démolition. Cependant, avec l'émergence de nouvelles normes environnementales et la prise de conscience croissante des enjeux liés à la gestion des déchets, le secteur a entrepris une transition majeure vers des pratiques plus durables, mettant l'accent sur le recyclage et la valorisation des matériaux.

Aujourd'hui, les matériaux issus du BTP ne sont plus simplement destinés à être enterrés dans des décharges. Ils sont soumis à des processus plus sophistiqués au sein de filières spécifiques dédiées au traitement des déchets de construction. Ces filières intègrent des procédures de tri minutieux, identifiant et séparant différents types de matériaux tels que le béton, le métal, le bois et le plastique. Les éléments dangereux, tels que les substances toxiques ou les composants potentiellement nocifs, font l'objet d'une extraction méticuleuse afin de garantir la sécurité environnementale.

En réponse aux préoccupations croissantes liées à l'impact environnemental du BTP, des politiques contraignantes ont été mises en place. Ces directives imposent désormais l'utilisation obligatoire d'un pourcentage spécifique de matériaux recyclés dans les projets de construction. En parallèle, des mesures préventives des déchets sont encouragées, incitant les entreprises à adopter des pratiques de construction plus durables et à minimiser la génération de déchets dès la phase de conception.

Les normes de stockage ont également été renforcées pour garantir une manipulation appropriée des matériaux recyclés. Cela implique la mise en œuvre de méthodes de stockage sécurisées et la prévention de la contamination croisée, contribuant ainsi à maximiser l'efficacité du recyclage et à assurer la qualité des matériaux récupérés. En somme, cette évolution marque une transition vers une gestion plus responsable des déchets du BTP, alignée sur les impératifs environnementaux actuels et les objectifs de durabilité.

Notre apport à la gestion des matériaux de déconstruction

Chez Ecovalorisation, nous avons développé un modèle unique d'économie circulaire en circuit court. Nous récupérons les matériaux de démolition des chantiers en Île-de-France pour les acheminer directement vers nos carrières urbaines. Là, nous les soumettons à un processus complet de tri, nettoyage, traitement et valorisation. Intégrés pleinement dans une économie circulaire, ces matériaux sont réutilisés dans notre béton ou revendus. Notre modèle contribue à une économie d'énergie fossile significative, économisant jusqu'à 2 400 000 litres de gazole par an, tout en réduisant l'empreinte carbone à hauteur de 113t de CO2 pour les km non parcourus par an. De plus, notre future usine de traitement des eaux en circuit fermé résout également la problématique de la gestion des eaux, avec la récupération, le traitement et la réutilisation de toutes les eaux de process, sans aucun rejet dans le domaine public ou dans la Seine.

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